TRADUCTIONS ET AUTRES PARADOXES

Dialogue entre JÜRG LAEDERACH et STEFAN ZWEIFEL, samedi, heure et lieu selon programme détaillé.

Est-ce louer une traduction que de dire qu’elle semble directement écrite dans la langue de la traduction par l’auteur lui-même ? Est-ce que Proust aurait pareillement écrit ses madeleines s’il avait écrit en allemand ? Est-ce que Robert Walser aurait pu écrire de la même manière sur ses promenades s’il l’avait fait en français ou en anglais ? Certainement pas.

Les textes littéraires sont portés par le souffle, le son, le flux de la langue qui les compose. Et c’est par exemple tout particulièrement le cas pour Raymond Roussel, surréaliste solitaire qui traversa l’Europe en 1926 dans une voiture longue de neuf mètres avec lavabo et baignoire intégrés pour la présenter au Pape – et dont les textes sont composés à partir de paroles kitsch, publicités ou encore l’adresse d’un cordonnier, et chaque mot remplacé par un homophone proche, transformant ainsi le somnifère Phrenol en un bémol... Peut-on traduire Raymond Roussel ?

Jürg Laederach et Stefan Zweifel s’y sont tous deux essayés et échangeront lors de cette discussion autour de la question, se cassant la tête et les dents sur les multiples paradoxes de la traduction.

Traduit par JÜRG LAEDERACH, dernièrement publié:
Walter Abish. Alphabetical Africa. Urs Engeler Editor 2002
Raymond Roussel. Die Prädestinierten. 2 Theaterstücke; Der Stern auf der Stirn und Sonnenstaub (L'étoile au front und La poussière du soleil). Übersetzt von Klaus Völker und Jürg Laederach, hrsg. von Klaus Völker. Hanser 1978

Traduit par STEFAN ZWEIFEL, dernièrement publié:
Nicolas Bouvier. Der Skorpionfisch. Lenos Verlag
Jean-Jacques Rousseau. Träumereien eines einsam Schweifenden. Matthes&Seitz
Raymond Roussel. Locus Solus. Die andere Bibliothek, Aufbau Verlag

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18e Festival international de littérature de Loèche-les-Bains
5 au 7 juillet 2013